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La retraite: rêves et réalité
16 Novembre 2007

La retraite : rêves et réalité

 

Par Robert Chagnon

Association québécoise de gérontologie (AQG)

Fédération internationale sur le vieillissement (FIV-IFA)

aqg-fiv@robertchagnon.ca

 

Depuis trois ans déjà, la compagnie d'assurances AXA a mis en place une étude majeure sur la retraite, intitulée « 3ème vague du Baromètre AXA de la Retraite ». Le but de cette démarche est d'explorer et de comprendre les attitudes de la population à l'égard de la retraite, de confronter l'image de la retraite et sa réalité – comparaison des perceptions des actifs versus le vécu des retraités – et de replacer les résultats du Canada dans un contexte international.

 

Cette étude internationale, menée dans 16 pays, a été faite auprès de 11 590 personnes. Il s'agit donc d'une étude clé et unique sur l'un des sujets économiques et sociaux les plus importants du moment, qu'Axa a décidé de communiquer au grand public. Les thèmes abordés sont d'un grand intérêt pour les personnes qui s'intéressent à la question. Ce résumé permettra au lecteur de repérer certains points d'intérêt qu'il lui sera possible d'explorer plus à fond pour voir comment les pays se situent les uns par rapport aux autres.

 

Le Canada demeure parmi les pays où les perceptions sur la retraite et la façon dont on vit cette période sont les plus positives. Cela s'explique par différents éléments, liés tant à la culture (les résultats canadiens s'apparentent souvent à ceux des autres pays anglo-saxons) qu'aux conditions de départ à la retraite.

 

 

Dans vos poches

 

Au Canada, la plus grande partie des revenus de retraite que peuvent espérer toucher la plupart des gens repose d'abord sur les placements personnels qu'ils auront réussi à accumuler au cours de leur vie. Les pensions versées par le gouvernement après 65 ans sont modestes. Les cotisations à des fonds de pension par le biais de l'employeur ne sont généralement pas obligatoires. Les Canadiens sont donc conscientisés assez tôt dans leur vie professionnelle à la nécessité d'épargner pour la retraite, et le gouvernement les incite à le faire grâce aux régimes enregistrés d'épargne-retraite, assortis d'importants avantages fiscaux.

 

Dans un tel contexte, il n'est pas étonnant de constater que :

·        le Canada est l'un des pays où l'on prépare le plus sa retraite, et ce, de façon relativement précoce ;

·        le Canada fait partie des pays où l'on reconnaît le plus largement la responsabilité des individus à ce sujet.

 

Bien que la situation puisse générer de l'insécurité financière, cette responsabilisation et le fait qu'aucun âge légal ne soit établi pour prendre sa retraite semblent présenter des avantages. La situation fournit en effet à une majorité d'individus le désir et la possibilité de s'organiser pour partir à la retraite relativement tôt par rapport à la moyenne internationale.

 

La notion d'âge normal de la retraite devient donc plutôt théorique et c'est peut-être ce qui amène les Canadiens à être relativement tolérants, comparés aux pays européens, à l'égard d'une possible révision à la hausse de l'âge de la retraite.

 

Bien qu'environ un tiers des gens s'attendent de façon réaliste à voir leur niveau de vie diminuer une fois à la retraite, ils n'anticipent pas une diminution correspondante de leur qualité de vie et la majorité jugent que leurs revenus seront suffisants pour répondre à leurs besoins.

 

 

La belle vie

 

D'ailleurs tout indique que les Canadiens jouissent globalement d'une bonne qualité de vie. Dans l'ensemble, ils se sentent en bonne santé, et ce, dans une plus grande proportion que dans les pays non anglo-saxons. Bon nombre pratiquent une activité physique et, dans une moindre mesure, portent attention à l'équilibre de leur alimentation pour rester en forme. Ils estiment avoir accès à des soins de santé de qualité et font partie des pays où cette perception est la plus répandue. Ils affichent un sentiment de bonheur élevé, parmi les plus élevés des pays à l'étude.

 

Ils ne se sentent donc pas vieux ou en perte de moyens lorsqu'ils prennent leur retraite, et si cette nouvelle phase de leur vie ne correspond pas vraiment au mythe du voyageur qui parcourt le monde comme l'envisagent les personnes actives (non retraitées), elle est néanmoins bien remplie. Les voyages y côtoient un mélange d'activités physiques, sociales, bénévoles ou reliées à des centres d'intérêt personnels.

 

La retraite est généralement perçue comme une période de liberté où l'on peut (enfin… ?) prendre du temps pour soi, tant pour se reposer que pour faire des activités qui nous tiennent à cœur. Et cette liberté contribue peut-être au plus grand sentiment de bonheur qu'affichent les retraités par rapport aux personnes actives.

 

Même si prendre soin de leur apparence est important, les Canadiens forment l'une des communautés les moins enclines à recourir à la chirurgie esthétique pour quelque raison que ce soit. Certains parmi les plus âgés sont préoccupés par les effets du vieillissement sur leur apparence, mais tendent tout de même à s'accepter tels qu'ils sont.

 

Finalement les retraités ne sont pas totalement dépourvus sur le plan technologique, puisque plus de la moitié d'entre eux possèdent un ordinateur, un accès Internet et un téléphone cellulaire. Les retraités canadiens comptent d'ailleurs parmi les peuples qui utilisent le plus Internet et, lorsqu'ils sont branchés, leur comportement d'utilisation est comparable à celui des personnes actives.

 

Parmi les principaux changements observés cette année, voici ce qu'on note :

 

- Chez les personnes actives : une réduction de certaines craintes quant à la diminution de leurs revenus et à leur niveau de vie à la retraite. Ceci peut être mis en parallèle avec les inquiétudes moindres de la population par rapport à la situation économique du Canada et à la solidité des situations financières personnelles (résultats observés dans une autre étude annuelle d'envergure réalisée chez CROP sur l'évolution des valeurs socioculturelles des Canadiens).

 

- Chez les retraités :

·        Ils sont un peu moins nombreux à juger qu'ils ont un revenu suffisant;

·        Ils sont un peu plus nombreux à dire que leur qualité de vie s'est dégradée après la retraite;

·        Leur vision de la retraite est encore plus associée au repos et aux loisirs;

·        Elle est aussi plus active sur le plan des promenades et de la vie sociale.

 

Robert Chagnon

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