Sexualité et maladie de Parkinson
Par Diane Patenaude*
Même si la maladie nous assaille, cela ne veut pas dire pour autant « Bye bye sexualité » !
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau qui peut survenir autant chez les personnes âgées que chez les gens de moins de 50 ans. Parmi les principaux symptômes connus, il y a le manque d'équilibre, la rigidité du corps, la lenteur des mouvements et la fatigue. Bien sûr, l'apparition de ces symptômes ne facilite pas la vie des personnes qui en sont atteintes et qui sont actives sexuellement. Cependant, avec quelques trucs et l'appui de son ou sa partenaire, une personne atteinte de Parkinson peut continuer à apprécier ces moments intimes du couple.
Suis-je encore séduisant(e) ?
L'une des premières craintes exprimées par une personne atteinte de Parkinson est celle de ne plus être capable de séduire. En effet, avec la rigidité des mouvements et le dos qui a tendance à se voûter, le miroir donne parfois une image de soi moins séduisante. On peut cependant corriger cette tendance de la colonne à courber en faisant des exercices. À cet effet, le physiothérapeute est l'un des professionnels à consulter pour obtenir une série d'exercices qui conviennent au redressement du dos. C'est également lui qui pourra vous renseigner sur un programme complet d'exercices d'assouplissement et d'étirement pour contrer la rigidité du corps.
Les personnes atteintes de Parkinson se plaignent souvent d'un manque d'équilibre. Il se peut alors que cela puisse nuire aux relations sexuelles. Là encore, une série d'exercices conçus pour améliorer l'équilibre peut venir à leur rescousse. Si les mille et une positions ne fonctionnent plus parce que l'équilibre est difficile à maintenir, choisissez parmi celles qui vous conviennent vraiment !
Exprimez vos limites et partez du bon pied
La clé du succès pour des relations sexuelles satisfaisantes est et sera toujours la communication. Si une personne affectée par la maladie ne se sent plus capable de prendre telle ou telle position, qu'elle a de la difficulté à trouver du plaisir dans telle situation, il est important qu'elle l'exprime à son ou sa partenaire. Parfois, en raison d'une fatigue intense provoquée par la maladie, il sera plus plaisant et plus réaliste de changer le moment de la journée pour se retrouver à deux. D'autres fois, une simple sieste réparatrice durant la journée sera la solution. Bien sûr, chaque fois que la maladie progresse, le couple doit s'adapter, changer quelques habitudes. Cela ne met pas fin pour autant aux rendez-vous amoureux.
* Diane Patenaude est l'auteure d'À nous deux Parkinson ! Chroniques humoristiques pour apprivoiser la maladie de Parkinson, Éditions d'ici là, 2006.
Diane Patenaude
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