Quels sont les obstacles et les attitudes négatives qui accablent trop souvent les personnes âgées? Le gérontologue Daniel Gagnon fait le tour de la question dans un article paru récemment dans notre revue.
NOTE : Les passages qui suivent sont tirés de l’article de Daniel GAGNON, « Stéréotypes et attitudes négatives envers les aînés», Aînés Hébergement, Vol. 7, no. 4, (septembre-novembre 2006), pp. 20-22.
(…)
« Non seulement plusieurs aînés sont portés à intérioriser les attitudes négatives qu’on leur attribue, mais ils les véhiculent dans leur environnement, contribuant ainsi à accentuer les mythes qui les dévalorisent. (…) Elles /les personnes âgées/ attribuent donc à l’âge un simple manque d’intérêt, la peur de l’échec ou la peur du ridicule (elles ont peut-être eu ces mêmes craintes plus jeunes, mais ne pouvaient alors l’attribuer au vieillissement). De plus, on observe que certains aînés ont tendance à se déprécier lorsqu’ils constatent une diminution de leurs capacités personnelles. » (p. 21-22)
(…)
« Le fait que certaines personnes refusent de révéler leur âge est un autre exemple que l’âge avancé est particulièrement difficile à accepter par la société et, par conséquent, par les personnes elles-mêmes. De même, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les préjugés ne proviennent pas uniquement des plus jeunes : les aînés eux-mêmes en ont envers leurs homologues.
Les stéréotypes et les attitudes négatives à l’égard des aînés n’ont pas que des impacts idéologiques ou sur les valeurs sociales, elles peuvent également créer un climat propice à des situations d’abus, de négligence ou de maltraitance. » (p. 22).
(…)
« Pour combattre les stéréotypes, il faut d’abord s’y attaquer à la source. L’amélioration des connaissances par la sensibilisation et l’information s’avère donc être la clé du combat contre les stéréotypes et les attitudes négatives. De même, le rapprochement des générations peut favoriser l’émergence d’une vision plus réaliste des aînés et du vieillissement.
Enfin et surtout, les aînés eux-mêmes doivent contribuer à la destruction des mythes qui les concernent en participant activement à la société, notamment au sein de leur famille ou d’associations. La connaissance de leurs droits et de leurs devoirs et des programmes qui leur sont destinés s’avère également des plus efficaces. » (p. 22).
(…)
Daniel Gagnon
Imprimer cette chronique
Commenter cette chronique
Envoyer à un ami
