Dans le cadre des débats entourant les secteurs privés et publics dans le domaine de la santé, la situation des pharmaciens d'hôpitaux s'avère tout aussi préoccupante que celles des médecins.
Or, nous apprend-on dans un communiqué de presse de l'APES (1), il y a une grande disparité entre les salaires du secteur privé et public : « (…) le salaire d'un pharmacien débutant en milieu hospitalier est inférieur de quelque 30 % à 40% en moyenne, selon les régions, à celui d'un pharmacien qui arrive en pratique privée, et ce, malgré l'exigence d'une maîtrise et une pratique en établissement de plus en plus complexe » (p. 2). Selon cette étude, en 2004, la pénurie était de 8%, en 2005 de 12% et devrait atteindre 22% en 2010 (voir tableau 2)
Ainsi, « les pharmacies d'établissements parviennent difficilement à répondre à l'augmentation de la demande de soins et services pharmaceutiques liés au vieillissement de la population et à la complexité des soins » (p. 2). Ces tâches concernent la distribution des médicaments, les soins pharmaceutiques hospitaliers et ambulatoires (voir tableau 1).
Il nous semble évident que les pharmaciens d'établissement ont un rôle important à jouer dans le milieu hospitalier. Et il est fort à parier que leur départ appréhendé aura des conséquences sur ceux et celles qui demeurent dans l'établissement et qui devront conjuguer avec cette baisse inquiétante d'effectifs… Voilà sans doute un élément supplémentaire qui incite les médecins à quitter le secteur public…
Pierre Tardif
RÉFÉRENCES
Voir le communiqué produit par l'association des pharmaciens des établissements de santé du Québec : http://www.apesquebec.org/pdf/penurie050616.pdf
Pierre Tardif
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