Dans un article récent il est écrit que « Actuellement, la majorité des 250 résidences privées qui accueillent quelques 80 000 personnes âgées et malades fonctionnent sans permis du ministère de la santé. Elles ont seulement besoin d'un permis municipal (notamment pour la sécurité contre les incendies) et d'un permis du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (pour la salubrité des aliments)». D'où la nécessité, semble-t-il, d'imposer une certification de conformité obligatoire.  

Cet article montre d'une part qu'il faut étendre ces mesures à l'ensemble des personnes vulnérables, et non pas seulement aux personnes âgées. Il souligne en outre la difficulté qu'il peut y avoir à traiter les cas de résidences fautives, compte tenu que certains résidents craignent de témoigner.

Mais cet article relève aussi le manque de ressources de ces résidences privées, et cet aspect doit aussi être souligné lorsque vient le temps d'évaluer les performances des résidences d'aînés :  « La plupart des résidences privées- à but lucratif ou non- reçoivent très peu d'aide financière. Les services de soins à domicile se donnent parfois dans ces résidences, mais leur financement est anémique. Le gouvernement québécois consacre 94$ par année et par habitant aux soins à domicile, contre 145$ en moyenne au Canada.»

Le problème de l'hébergement pour aînés est donc beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît…

Pierre Tardif

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